2005 Nouvelle politique tarifaire
conseil municipal du 9 juin 2005
Article mis en ligne le 11 juin 2005
dernière modification le 14 septembre 2014

par WELSING Joëlle

Monsieur le Maire,

Le rapport de présentation qui accompagne la délibération sur la nouvelle politique tarifaire de la ville nous a laissés perplexe.

Axer une refonte sur le constat que « la participation familiale est faible, voire très faible pour certaines activités » et le fait qu’un objectif important de cette politique est « ne pas augmenter la part supportée par la ville », ne nous semble pas suffisant pour rendre cette politique plus lisible aux yeux des familles.

Le mot éducation ne figure pas dans ce rapport or il s’agit bien d’accompagner les familles dans le scolaire et le périscolaire.

Que veut-on promouvoir ? Les familles nombreuses ou l’éveil, l’épanouissement individuel ou l’esprit collectif de chaque enfant.

Y a-t-il des activités à privilégier ? La combinaison revenus et nombre d’enfants se fait-il réellement au profit des revenus les plus bas ?

Ces questions n’ont malheureusement pas été abordées le 31 mai, puisque le débat a porté exclusivement sur des chiffres. Nous avons eu le sentiment d’assister à un mauvais conseil d’administration d’entreprise décidé à rentabiliser au maximum l’argent investi.

Entre la réunion de travail du 14 mars et le conseil privé du 31 mai, il manque une réunion de travail sur les propositions de grille tarifaire pour chaque activité. Ce dernier conseil privé ayant pour nous marqué l’échec du travail en grand groupe.

Pour résumer notre position, nous sommes favorables à l’adoption de cette nouvelle grille qui assure une meilleure cohérence dans les critères pour le calcul de la participation des familles.

L’intérêt de cette refonte était aussi de pouvoir débattre des priorités quant au besoin des familles, ce travail n’a pas été fait faute de temps.

Cependant, au vu des éléments qui nous ont été remis depuis le 31 mai, certaines grilles d’activités ne sont pas acceptables en l’état, aucun débat n’ayant eu lieu sur les taux de participation et les revenus plancher et plafond.

Pour ne prendre qu’un exemple, celui du centre de loisirs, 9% d’augmentation pour les revenus les plus bas n’est pas acceptable.

Pour nous il n’y a pas d’avancée notable dans les orientations de cette nouvelle politique tarifaire. L’important au final étant de ne pas augmenter les impôts, nous retombons dans une vision uniquement gestionnaire.

Notre groupe ne peut trouver son compte avec une réflexion et un débat écourté.

Nous ne vous reprocherons pas de ne pas œuvrer suffisamment pour les familles, mais plutôt de ne pas considérer l’éducation comme une priorité absolue.

Merci