2003 Notre position sur la vente de la ferme
conseil municipal du 22 mai 2003
Article mis en ligne le 23 mai 2003
dernière modification le 14 septembre 2014

par WELSING Joëlle

Mr le maire,

Le projet de vente de la Ferme a été évoqué pour la première fois au moment du vote du budget 2002.

Argument avancé : il faut financer le transfert du Centre Technique Municipal sur le terrain Fenwick . En janvier 2003 en réunion privé, vous nous avez présenté un projet de vente de la Ferme àun promoteur, en vue d’un programme immobilier de standing. Ce projet a été présenté en réunion publique le 24 avril 2003. Nous délibérons ce soir sur la cession de la ferme.

Les élus de la liste Ensemble àGauche se sont toujours opposés àce projet.

  • En premier lieu, question de méthode : le débat sur l’opportunité de la vente intervient deux mois après la présentation des projets des deux promoteurs. Aucune étude chiffrée par exemple sur l’incidence d’un emprunt en vue du déménagement du Centre Technique Municipal ne nous a été présentée.
  • En second lieu sur le projet lui-même : il ne nous est proposé que des logements haut de gamme, àl’exclusion d’un nombre, même limité, de logements sociaux. Lors de la réunion privée du 29 janvier 2003 nous avons donc refusé de participer àun groupe de travail chargé d’étudier les deux propositions. La construction de logements sociaux et intermédiaires est devenue cruciale pour la ville, pour les besoins des chesnaysiens ou de personnes travaillant sur notre ville. Pour nous, tout nouveau projet immobilier doit prendre en compte cette priorité. Vous évoquez souvent le manque de terrain pour justifier la non application de la loi SRU n’est-ce pas contradictoire avec le fait de vendre un terrain communal pour y construire des logements de luxe ?
  • Après la visite de la ferme, nous pensons qu’il est vraiment regrettable qu’une partie des bâtiments soient détruits (notamment le bâtiment le plus ancien, datant du 18 ème).

La réhabilitation pour quelques logements et des équipements manquants sur la ville (salle de réunion, lieu pour les jeunes, transfert de la bibliothèque) aurait permis une sauvegarde aussi complète que possible de ce site qui constitue les restes, désormais limités, du patrimoine architectural de la ville.

  • Cette vente intervient au moment de l’élaboration du plan local d’urbanisme et nous ne voyons pas très bien dans quelle rubrique du PADD elle peut s’inscrire car en contradiction avec le souhait de préserver le patrimoine bâti de la ville et le constat du manque de logements sociaux.

Le patrimoine foncier du Chesnay a fondu comme peau de chagrin, et dans tous les cas ce n’est pas ce patrimoine que nous pourrons léguer aux générations futures.