ECHOS DU CONSEIL du 31 janvier 2019
Article mis en ligne le 2 février 2019

par Claire MOURIER

Un conseil qui s’annonçait aride au regard des points inscrits, des mesures de nomination dans diverses commissions, de l’organisation administrative et des mesures techniques pour avancer les dossiers de la fusion municipale.

On relèvera cependant plusieurs dispositions qui ont donné lieu à débat.
Ainsi, le maire a présenté plusieurs actions concernant la sécurité municipale. Il initie des demandes de subvention au fond interministériel d’une part et à la région d’autre part pour l’acquisition de caméras et le rattachement de la sécurité sur Rocquencourt au centre de sécurité urbaine géré par la commune, puisque la commune d’origine était antérieurement rattachée à l’intercommunalité.
Puis, la composition du comité local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) a été énoncée, dans les termes du texte qui organise cette instance, sans apporter la moindre précision. Rappelons que cette instance est composée de membres désignés par le maire et se réunit au moins une fois par an pour étudier l’état des infractions constatées et prendre des mesures adaptées à la situation locale. Malgré notre insistance, il n’a pas été possible d’obtenir des chiffres précis sur l’état des infractions constatées. Assez vaguement, le maire a évoqué des cambriolages sur le plateau Saint Antoine, des incivilités en ville et des infractions routières, sans donner détails ni chiffres. En conclusion, il a promis de nous faire parvenir des éléments ultérieurement

Si la sécurité est une priorité de la politique municipale, la garantie du respect des libertés publiques justifie que l’assemblée communale soit informée de la réalité de la surveillance exercée sur la voie publique (nombre et localisation des caméras), sites surveillés, et que les mesures prises soient proportionnées à la réalité du besoin. Dans ce domaine, la majorité municipale fait preuve de générosité dans les investissements ! Est-ce justifié ? Et à cette hauteur financière ? On en saura peut-être plus au moment du débat budgétaire à la fin du mois de mars.

L’autre sujet du jour portait sur les indemnités servies aux conseillers municipaux en charge d’un portefeuille. Bien entendu, il n’est pas pour nous question de nier la légitimité des indemnités servies aux élus qui exercent des missions d’intérêt public. Cependant, il est légitime que l’assemblée municipale puisse, avant de voter, avoir une représentation des sommes en jeu au regard des responsabilités exercées. Là encore, le défaut de transparence est manifeste ! La délibération a été adressée juste avant la tenue du conseil. Les indemnités, présentées en pourcentage, par référence à un maximum prévu par la réglementation, allant de 21% pour les plus gâtés à 5% pour les plus modestes, ne présentent aucune somme lisible. Soulignons que selon nous, la mise en œuvre de la fusion entre les deux communes n’implique pas nécessairement l’addition des indemnités des deux majorités des deux conseils. Où sont les économies ?

Pour terminer, nous avons demandé quelle serait la suite donnée pour la prise en charge des demandeurs d’asile hébergés sur le site Langevin. Le maire a indiqué que les discussions avec le préfet conduisaient à prolonger de mois en mois jusqu’à fin mars pour le moment l’accueil des adultes tibétains en attente de papiers.

Enfin à notre question sur le devenir de l’INRIA, établissement public propriété de l’Etat situé sur le bourg de Rocquencourt en voie de désinvestissement, JF Peumery a indiqué qu’à ce jour aucune information n’était disponible. Le site héberge encore des chercheurs et le site futur prévu à Saclay n’est pas encore construit.