22 juillet Il y avait une cérémonie !
Article mis en ligne le 22 juillet 2018

par DWebmaster

Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat Français et d’hommage aux « Justes » de France

Nous étions 11, il est vrai que la communication de la municipalité a été très « discrète ! »
Trois élus : M Crouzat représentant du maire, Claude Meunier pour EAGAC et Nicole Pottier groupe majoritaire, quatre personnes pour les associations, cinq pour la société civile.

Message de la secrétaire d’Etat, Geneviève Darrieussecq

« Il y a soixante-seize ans, les 16 et 17 juillet 1942, dans Paris et sa banlieue, 13 152 personnes, dont 4 115 enfants, furent arrêtées par des policiers français sur ordre de l’Etat français soumis à l’occupant. Pourchassés pour ce qu’ils étaient par la naissance, ces milliers de Juifs furent transférés vers le camp de Drancy ou enfermés dans le Vélodrome d’Hiver. Dans ce « Vél d’Hiv », les heures d’attente et d’angoisse furent le prélude de leur déportation. Déjà, l’ombre de la Shoah les enveloppait. Le pire était à venir, ce fut Auschwitz-Birkenau. Ces jours terribles sont une cicatrice profonde dans notre mémoire nationale.

Cette rafle reste le symbole de toutes les autres rafles et, à travers elle, c’est aux 76 000 déportés que nous pensons. Seuls 2 500 revinrent des camps. Les pensées de la Nation vont également aux Tziganes internés et déportés. En cette journée nationale, nous nous souvenons de l’obscurité de la collaboration et de la lumière des « Justes ». Ainsi, la nation française associe dans un même hommage la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et celle de ses héros souvent anonymes. Les mots de Simone VeiL, actrice majeure de la reconnaissance des « Justes de France », résument, à eux seuls, tout le sens de cette commémoration annuelle : « Il y a eu la France de Vichy responsable de la déportation de 76 000 juifs, dont 11 000 enfants, mais il y a eu aussi tous les hommes, toutes les femmes, grâce auxquels les trois quarts des juifs de notre pays ont échappé à la traque. »

Même aux heures les plus sombres de la France, lorsque le régime de Vichy bafouait nos idéaux en se rendant complice de la barbarie nazie, lorsque des Français collaboraient avec l’ennemi, des hommes et des femmes incarnaient l’espérance et le respect de la dignité humaine. Nous rendons hommage aux 4 000 Justes reconnus et à tous ceux qui sont restés anonymes. Au péril de leur vie et de celle de leur famille, ils ont bravé le danger pour sauver d’une mort certaine des milliers d’innocents. Grâce à ces héros, la France peut regarder son histoire en face et sait que les mots d’honneur et d’humanité ont toujours un sens. Nous devons rester vigilants. Lorsque les paroles et les actes antisémites et racistes resurgissent, il ne peut y avoir de complaisance. Ainsi, pour nos jeunes générations, l’enseignement et la compréhension de ces événements sont essentiels. Ils sont des leçons pour nos consciences et un appel exigeant à la fraternité. Nous n’oublions pas les martyrs. Nous n’oublions pas les sauveurs. Nous ne céderons jamais à la haine et à l’intolérance. Tel est le message de tous les citoyens rassemblés aujourd’hui ».

C’était aussi :

La Commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv’

Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs sont arrêtés par la police française. 1129 hommes, 2916 femmes et 4115 enfants sont enfermés dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’Hiver. Les couples sans enfants et les célibataires (1989 hommes et 3003 femmes) sont internés au camp de Drancy.

Du 19 au 22 juillet, les familles du Vél’ d’Hiv’ sont transportées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Adultes et adolescents sont déportés en premier. Brutalement séparés de leurs parents, environ 3000 enfants en bas-âge sont laissés sur place dans une affreuse détresse. Ils sont transférés à Drancy puis déportés entre le 17 et 31 août 1942. Aucun d’entre eux n’est revenu.