Appel
2003, L’hôpital public ne doit pas mourir !
Article mis en ligne le 28 décembre 2002
dernière modification le 9 octobre 2014

par DWebmaster

Collectif de défense des malades et du collectif des personnels médicaux et non médicaux du centre hospitalier de Versailles

Les assurés sociaux, les personnels des hôpitaux CH Versailles-Le Chesnay,St Germain-Poissy, Meulan-Les Mureaux, Mantes et Avicenne (Bobigny 93) réunis le mercredi 6 novembre 2002 dans la salle Cadoret de la mairie de Versailles, àl’initiative du collectif de défense des malades et du collectif des personnels médicaux et non médicaux du centre hospitalier de Versailles, en présence :

des élus : M. Gendron, Vice président du SAN (Syndicat d’agglomération de la Ville Nouvelle), conseiller régional PCF, Mme Penez, conseillère régionale, M. Brillaut, maire du Chesnay, Mme Nègre, conseillère municipale (Parti Radical de Gauche) de Versailles, M. Casanova, conseiller municipal « Gauche Plurielle » de Versailles, M. Espinat, conseiller général PCF des Yvelines, Mme Merillon, adjoint au maire chargée de la santé àTrappes, M. Miserey, conseiller municipal délégué àla vie citoyenne àMaureps, Mme Welsing, conseillère municipale PS au Chesnay ;

des représentants ou membres des organisations syndicales : syndicats CGT et SUD Santé de l’hôpital Mignot, l’Union départementale FO, CFDT-Utry 78, Union locale CGT des Mureaux, syndicat FO de l’hôpital de Mantes ;

des responsables d’association : M. Thebault, Président de l’Union des Mutuelles des Yvelines, M. Bréard, « Ensemble àGauche au Chesnay », Mlle Weiss, Comité national de Vigilance pour la cancérologie enfantine (hôpital Avicenne de Bobigny 93) ;

avec le soutien : des communistes de Maurepas, de la fédération et des élus du Parti des Travailleurs des Yvelines ;

après lecture des messages de soutien des communes de : Viroflay, Trappes, Vélizy, Marcq, Le Pecq, Elancourt, Noisy-le-Roi, de Mme Pécresse, député UMP de la 2ème circonscription ;

appuyés par plus de 13 000 signatures d’assurés sociaux du département défendant leurs hôpitaux publics, contestant la décision de la DDASS de diminuer l’activité de l’hôpital Mignot.

Après avoir entendu et débattu des très graves problèmes de fonctionnement des hôpitaux, ils estiment que :

  • le droit aux soins doit être égal pour tous
  • l’existence d’hôpitaux publics de qualité est le garant de cette égalité
  • les budgets alloués aux hôpitaux sont insuffisants depuis plusieurs années
  • la fermeture des écoles d’infirmières et l’arrêt de la formation dans certaines disciplines médicales ont été de graves fautes commises par les pouvoirs publics ces dernières années

Ils réaffirment leurs exigences vitales :

  • que soient donnés immédiatement les moyens matériels et humains pour que soient réouverts tous les lits et services fermés en particulier :
  • la réouverture des urgences de nuit sur le site de l’hôpital de St-Germain
  • la réouverture de s lits fermés àl’hôpital Mignot comme dans les autres hôpitaux
  • que soit annulée la dette de l’hôpital Mignot

Ils décident :

  • de se constituer en comité départemental de défense des hôpitaux publics
  • d’appeler les élus, les syndicats, les associations àrejoindre le comité
  • d’alerter et de faire connaître cette initiative, par tous les moyens possibles, àtous les assurés sociaux et les personnels des hôpitaux
  • d’organiser le matin de la manifestation, une délégation appuyée par un rassemblement le 26 novembre à9 heures devant la préfecture pour faire valoir les revendications propres àchaque hôpital et communes àtous.

Informés par les organisations syndicales d’un appel àla grève et àmanifester le mardi 26 novemnre « pour la défense du service public hospitalier et du statut, le maintien de l’unité de l’AP-HP et contre la régionalisation », ils décident d’appeler personnels et population àse joindre àcette manifestation.

(Décisions adoptées àl’unanimité moins 3 abstentions)

Une nouvelle réunion publique est prévue le lundi 2 décembre à19 heures àla salle St-Exupéry (Mairie de Versailles).

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CR de l’entrevue du 10 mars avec M. De Tovar, directeur de l’hôpital public.

A notre demande, le directeur de l’hôpital a reçu la délégation de notre collectif composée de Mmes : Vonta, Levy, Pierre, Donzé, Schrempp. Nous lui avons demandé quelles étaient les conclusions de l’enquête de l’I.G.A.S. et quelles seraient les mesures concrètes qui seraient appliquées.

Le directeur nous a répondu que le rapport de l’I.G.A.S. n’est toujours pas rendu, ils ont un délai d’un mois pour le présenter au ministère (il devait initialement être rendu en septembre). Il n’est en possession que d’un rapport intermédiaire plus ou moins « confidentiel » qui lui a été adressé personnellement.

Ce qu’il peut nous en dire ne sont que des orientations qu’il a présentées au dernier CA de février.

Quelles sont ces orientations ?

« Le CHV ne serait plus un hôpital généraliste, mais un hôpital référent du sud des Yvelines pour certaines disciplines, il s’agit de se repositionner sur des pôles forts : faire ce que l’on peut bien faire ... dans le cadre de nos crédits ».

Le directeur ajoute : « la dotation ne peut pas faire face à l’ensemble des disciplines. Ces pôles forts seront : la cardiologie, l’hématologie, la neurologie... D’autres devront être supprimées, comme la chirurgie pédiatrique qui irait à Poissy. La discussion est engagée avec d’autres services pour envisager des réductions, un redimensionnement ! Il faut chercher des relais dans d’autres établissements qui pourront accueillir ces spécialités. »

Pour cela, une mise en réseau des établissements publics ou privés est mise en place.

Le collectif demande alors quelles seraient les conditions d’accueil des patients dans ces établissements privés chargés de suppléer aux insuffisances du public sur le plan financier. Seront-elles les mêmes qu’à l’hôpital ? Pourront-ils bénéficier du ticket modérateur ?

Aucune garantie ne nous est apportée !

Un des reproches de l’I.G.A.S. porte, nous dit-il, sur le projet d’établissement jugé trop ambitieux". Il n’est à aucun moment question de fautes ou de mauvaise gestion pour expliquer les difficultés financières de l’hôpital et la dette qui en découle (résultat de reports de charges pendant plusieurs années dus à des budgets insuffisants) ;

Nous faisons remarquer à M. de Tovar que ce projet avait pourtant été approuvé par l’A.R.H. et que en toute logique, les crédits nécessaires à la mise en oeuvre de ce projet auraient du être alloués par ce même organisme chargé de l’approuver. Si l’enquête ne conclue pas à des défauts de gestion, il faut donc conclure à un défaut récurrent de dotation et ceci sur plusieurs années consécutives, pour expliquer les difficultés financières de l’hôpital.

A notre question concernant l’annulation de la « dette », nous demandons ce que préconise l’I.G.A.S. ?

Le directeur répond : « Ce n’est pas tranché ». Il nous laisse entendre qu’une petite partie seulement de celle-ci serait effacée.

Il nous faut donc comprendre que ce sont les restructurations et les fermetures de services et de lits qui devraient éponger cette dette ! Ce n’est pas aux malades, aux assurés sociaux, de subir !

Et les lits ?

Le directeurs ne peut nous donner de chiffres et reste très flou en affirmant qu’ils sont réouverts progressivement...

Il nous annonce que les urgences vont s’aggrandir, ceci dans le cadre du plan 2007, qui prévoit l’ouverture de ce marché aux fonds privés : ce seront des sociétés privées qui seraient propriétaires des murs, ceux-ci étant ensuite loués à l’hôpital ! (à quand les mesures d’expulsion ! ).

Aucune des revedications de la population n’a été prise en compte. A l’inverse, nous assistons à un désengagement de l’état qui liquide l’Hôpital public au profit du privé abandonnant l’égalité de l’accès aux soins pour tous.

Notre collectif a réaffirmé à M. le directeur de l’hôpital son opposition totale aux plans de liquidation des lits et des services, ainsi que son exigence que soit annulée en totalité la dette de l’hôpital.

Nous vous appelons à participer à une réunion

Rendez-vous dans le hall de l’hôpital

Le mardi 25 mars à 18 h pour :

  • faire le compte-rendu complet de l’entrevue avec le directeur de l’hôpital
  • établir la réalité des dégradations quant à l’offre de soins
  • prendre les initiatives qui s’imposent.

Notre collectif de défense de l’accès aux soins pour tous inscrit son activité dans les actions que mènent la population et les personnels avec leurs syndicats pour la sauvegarde de très nombreux hôpitaux. C’est pour cela que nous soutenons l’exigence du comité de vigilance de l’hôpital Avicenne de Bobigny (93) pour que les enfants atteints de cancer puissent être admis à l’hôpital ! et appelons à participer le

Samedi 29 mars

à la manifestation nationale à Paris, au ministère de la santé

pour la pérennité de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Avicenne.

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Une situation catastrophique !
Collectif des assurés sociaux pour la défense de l’hôpital A. MIGNOT du Chesnay soutenu par le collectif des personnels médicaux et non médicaux de l’établissement

Après avoir été reçus par le directeur de l’hôpital le 5 mars, la situation concrète de l’hôpital a été analysée lors de la réunion des deux collectifs le 25 mars 2003 à l’hôpital.

Les informations ont été difficiles à collecter tant il apparaît évident que tout est fait pour masquer la gravité de la situation. Ces informations sont donc parcellaires et incomplètes. Malgré cela nous avons décidé de les publier telles quelles afin que la population sache dans quelles conditions se fait l"accueil des malades.

LE RAPPORT DE L’IGAS

Cela fait maintenant 9 mois qu’il a été demandé et toujours rien ! Le directeur a indiqué qu’il en connaissait les grandes orientations mais qu’il devrait être publié en avril. Nos collectifs considèrent que ce rapport est un écran de fumée derrière s’abritent les pouvoirs publics pour poursuivre le démembrement de l’hôpital.

LA DETTE

Elle a augmenté. Elle atteindrait maintenant 11,6 millions d’euos. Il serait proposé un effacement d’une partie, le reste devant être épongé progressivement par des réductions de coà»ts de fonctionnement.

LES SERVICES ET LES LITS

Aux dires des personnels, les circulaires se succèdent pour annoncer les réorganisations de services : on ferme ici, on ouvre là , on déplace ailleurs. Il est tellement difficile de s’y retrouver que nous avons été dans l’impossibilité de savoir exactement combien de lits avaient été ouverts ou fermés et où.

Cependant nous savons :

  • Fermeture du service de chirurgie thoracique, de la chirurgie infantile (-19 lits, les enfants sont maintenant renvoyés sur Poissy), de 14 lits en médecine, de 14 lits en neurologie, de 22 lits en SSR, de 12 lits en cardiologie, de 14 lits en chirurgie digestive, urologique et gynécologique, de 3 lits en spécialités chirurgicales.
  • Il manque 18 ASH (ménage, brancardage...) et des infirmières et des sages-femmes en maternité.
  • Il est prévu la suppression de 4 postes de techniciens et le non remplacement de 2 départs en retraite dans le service de biologie.
  • La délocalisation de la gynécologie obstétrique laisse entrevoir des difficultés quant à l’avenir de cette spécialité à Mignot.
  • Il est prévu de fermer le service d’ophtamologie.
  • Il est prévu de diminuer la radiologie, les explorations fonctionnelles ainsi que le nombre de blocs opératoires.
  • Les délais d’attente pour un scanner sont de deux mois.
  • Il manquerait au moins 70 infirmiers.

Nous avons aussi appris que pour la première fois depuis la création de l’hôpital, plusieurs dizaines de lits ont été fermés pendants les vacances de Pâques dans plusieurs services.

LES URGENCES

Les délais d’attente sont toujours énormes : les lits permettant l’hospitalisation faisant souvent défaut. Le directeur nous a indiqué qu’il était prévu (sans délais fixés) d’ouvrir 22 lits de courte durée. Nous sommes très favorables à cette mesure et nous demandons qu’elle soit mise en oeuvre très rapidement. Par contre nous sommes beaucoup plus inquiets sur le projet, que nous a devoilé le directeur, de confier à des sociétés privées le soin d’agrandir les urgences. L’hôpital doit rester public, c’est le garant de la prise en charge des patients sans discriminations (notamment financières).

Au vu de ces informations qui confirment hélas toutes nos craintes, nous avons décidé :

  • de demander une entrevue à M. Pinte député-maire de Versailles, président du conseil d’administration de l’Hôpital et collègue politique de M. Mattéi ministre de la santé. Nous entendons lui demander ce qu’il a fait [1] et ce qu’il entend faire pour que les revendications de la population et des personnels qu’il avait soutenues en mai 2001 notamment auprès du préfet des Yvelines soient satisfaites très rapidement :

- ANNULATION TOTALE DE LA DETTE

- RETABLISSEMENT DE TOUS LES SERVICES ET LITS FERMES

- EMBAUCHE DU PERSONNEL NECESSAIRE

  • de convoquer une réunion publique de grande importance

le lundi 12 mai 20 h

à la mairie de Versailles

(salle Mongolfier, entrée sous le perron)

Nous y inviterons les pouvoirs publics à venir s’expliquer devant la population et nous prendrons les décisions qui s’imposent.

Nos collectifs ont été très satisfaits d’apprendre que les médecins réunis en Conseil Médical d’Etablissement le 24 février dernier avait refusé de donner leur aval au plan de restriction prévu (contrairement à ce que pouvait signifier le communiqué d’agence APM de février). Nous avons réaffirmé que la population avait une grande confiance dans le personnel médical et non médical de l’établissemnet et qu’elle soutenait les personnels et leurs représentants.

Pour joindre le collectif :

  • Madame VONTA Annie, 4 rue de Bretagne 78000 Versailles
  • Madame COUSIN Marie-Thérèse, Association de Défense du C.H.V., 9 rue du Haras 78530 Buc Tél/Fax 01.39.56.56.67

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Une situation innacceptable

Nos deux collectifs se sont réunis le 12 mai à la mairie de Versailles. Les responsables syndicaux de Sud et de CGT santé présents comme les personnels de l’hôpital nous ont hélas confirmé le bien-fondé de nos inquiétudes concernant présent et avenir immédiat de notre hôpital. Nous vous avions signalé dans notre précédente invitation pour le 12 mai les fermetures en cours et prévues ainsi que le manque d’effectif ( - 18 ASH et - 70 infirmiers).

La discussion entre nous, personnels médical et non médical et assurés sociaux, a fait apparaître une grande similitude de points de vue : les pouvoirs publics ont entrepris un démantèlement de l’hospitalisation publique qui s’inscrit dans un plan de démantèlement de tous les services publics. Tous les participants à la réunion ont estimé que la lutte indispensable à la sauvegarde de l’hôpital Mignot, pour le maintien de la totalité de ses capacité++s de soins est partie intégrante du mouvement qui monte dans le pays pour la défense de la protection sociale.

L’ACCES AUX SOINS POUR TOUS est un élément essentiel de celle-ci qui mobilise des millions de nos concitoyens. C’est pourquoi nos collectifs ont décidé :

  • de demander une entrevue au nouveau président du Comité Médical d’Etablissemnt de l’hôpital
  • de s’adresser à nouveau, dans le même sens, à M. Pinte, député-maire, président du conseil d’administration de l’hôpital Mignot
  • d’appeler à une nouvelle réunion.

Depuis cette dernière réunion du 12 mai, nous avons appris que le planning prévoit LA FERMETURE DE QUELQUE 350 LITS, SOIT LA MOITIE DES LITS DE MIGNOT durant l’été. L’an dernier, avec 227 lits fermés, la situation avait amené 1070 malades à s’adresser à M. Mattei pour tirer la sonnette d’alarme.

L’accès aux soins pour tous est plus menacé que jamais. C’est pourquoi nous comptons vivement sur votre présence et votre appui à la

REUNION DU LUNDI 23 JUIN A 20 h

MAIRIE DE VERSAILLES, SALLE MONTGOLFIER

Correspondance :

Mme VONTA Annie, 4 rue de Bretagne 78000 Versailles 01.39.21.50.97

Mme Cousin M T, 9 rue du Haras 78530 Buc

Vous pouvez envoyer timbres ou soutien financier à l’ordre de l’association de défense du CHV.